Le laser excimer détruit les couches superficielles de la cornée : c'est le phénomène de photoablation ou "ablation par la lumière", il remodèle la cornée afin de modifier son pouvoir de réfraction, à une longueur d’onde de 193 nanomètres.
Le laser YAG émet de la lumière avec une longueur d'onde de 1064 nanomètres, dans
l'infrarouge, de deux manières : pulsée ou continue.
Grâce à ces deux modes de fonctionnement, ce laser a la particularité de traverser
des matières transparentes comme la cornée sans l'endommager afin d'atteindre
l'intérieur de l'oeil car elle est transparente.
Le laser femtoseconde est un type de laser particulier qui produit des impulsions ultracourtes dont la durée est comprise entre quelques femtosecondes jusqu'à plusieurs centaines de femtosecondes. Il faut savoir qu'une femtoseconde équivaut à 10-15 secondes. Il découpe avec une précision inégalée que le meilleur des chirurgiens ne peut entreprendre avec de simples bistouris.
Il y a plusieurs techniques qui manipulent différemment les lasers précédemment cités.
La technique de la PKR consiste à retirer l’épithélium de surface puis le laser excimer est appliqué sur la couche de Bowman et le stroma. La courbure de la cornée est ensuite modifiée en fonction de l’amétropie présente, c’est-à-dire, en fonction du défaut de la vision présent chez le patient. C’est un type de chirurgie laser de l'oeil conçu principalement pour corriger les bas degrés de la myopie et de l'astigmatisme. Elle présente cependant quelques effets secondaires :
C’est un léger voile qui opacifie le cristallin. Il se produit lorsqu’il y a une cicatrisation anormale de la cornée plus précisément la couche de Bowman, ce qui provoque une vision floue. Il existe cependant des soins à apporter pour prévenir ou même bloquer cet inconvénient.
Après l’intervention, des douleurs peuvent apparaitre. Elles sont dues à l’ablation de la partie superficielle de la cornée. Elles n’excèdent cependant pas 48h après l’opération et les douleurs peuvent être atténuées avec des traitements.
Contrairement au PKR il est plus sophistiqué et comporte moins d'effets indésirables.
Elle consiste aussi à remodeler la cornée pour corriger l’amétropie.
Elle est constituée de plusieurs étapes.
Quelques effets secondaires sont possibles, comme les halos autour des objets, une
vision variable, des yeux secs, et parfois quelques douleurs oculaires.
Ces deux techniques de chirurgie dépendent du type du trouble de réfraction et de son
degré d’intensité. Dans les 2 cas recherchent le même objectif et pour l’atteindre, on
remodèle la cornée.
Pour corriger la myopie on cherche à ce que l’image se forme plus loin jusqu’ à
atteindre la rétine. Il s'agit de creuser la cornée de façon à la rendre concave, en
aplatissant le centre de la cornée.
Ainsi le faisceau de lumière arrivant sur la cornée est moins épais, moins large. Donc
le cône de lumière est plus long, ce qui permet à l'image de se former sur la rétine.
Pour corriger l’hypermétropie on cherche à avancer l’image de près jusqu’à la rétine. Le laser est utilisé sur les bords de la cornée, de manière à faire avancer la mise au point sur la rétine. Ainsi le faisceau de lumière arrivant sur la cornée est plus épais, plus large. Donc le cône de lumière est plus court, ce qui permet à l'image de se former sur la rétine. La surface bombée de la cornée permet de compenser la trop faible vergence du cristallin et/ou la distance cristallin-rétine anormalement faible.
Contrairement aux autres amétropies l’astigmatisme atteint équitablement la vision de près comme de loin ; le traitement laser cible donc toute la cornée avec pour but rechercher de la rendre sphérique.
Le cristallin devenant rigide, l’opération consiste à permettre à la rétine de recevoir
simultanément des images de près, de loin et issues de distances intermédiaires, (et
d’augmenter la puissance optique de l'oeil en vision de près, afin de compenser la
perte du pouvoir d'accommodation).
Il y a 3 techniques lasers possibles :
La cataracte étant due au disfonctionnement du cristallin, le remodelage cornéen est
inefficace. Les gestes remplacés par le laser (ici femtoseconde) lors de la chirurgie de
la cataracte sont : l’incision de la cornée, l’ouverture de la capsule du cristallin, la
découpe du cristallin en morceaux. Le chirurgien n’a plus qu’à aspirer les morceaux et
à le remplacer par un implant artificiel placé dans la fine capsule naturelle du cristallin.
Il existe trois types d'implant offrant un nombre variable de focale: monofocal, bifocal,
et multifocal; L’implant multifocal, le plus efficace pourra corriger l’ensemble des
défauts visuels.
Dans 30 % des cas, les personnes ayant été opéré d'une cataracte se font opéré d'une
cataracte secondaire dans les années qui suivent la première opération. En effet, la
capsule du cristallin devient opaque à cause d'une prolifération fibreuse qui altère la
transparence de la capsule, formant une membranule.
(Cette capsule évite également
que le corps vitré ne se propage dans la cornée, ce qui peut provoquer des
complications.) La capsulotomie est le traitement de la cataracte secondaire effectuée
généralement par le laser YAG. L'objectif de la capsulotomie est de réaliser grâce au
laser Nd : Yag un orifice d'environ 4 mm au sein de la capsule postérieure, c'est la
photodisruption. Cette incision permettra à la capsule de laisser passer la lumière, et
la personne retrouvera une vue normale, après cette opération.